Logótipo Próximo Futuro

"Nous continuons à cultiver la mélancolie"

©Tatiana Macedo

A entrevista de António Pinto Ribeiro, curador do Próximo Futuro ao jornal Le Monde, na semana em que Portugal ocupou Paris com a sua mais recente criação artística.

Antonio Pinto Ribeiro est le commissaire général de "Proximo Futuro", vaste programme artistique lancé en 2009 par la Fondation Calouste Gulbenkian, et que l'on peut traduire par "le prochain futur", ou "le futur proche".

Essayiste, cofondateur en 1992 de Culturgest, principal centre culturel de Lisbonne financé par la banque Caixa Geral de depositos, il réfléchit à une esthétique portugaise dans la sérénité de cette fondation atypique, musée d'art contemporain cerné de jardins, centre d'art, fondé au début des années 1950 par un magnat du pétrole et devenu un rouage essentiel de la culture portugaise avec 90 millions d'euros de budget annuel en 2013.

On a souvent comparé la Fondation Gulbenkian à un ministère de la culture "bis"...

La Fondation a été un des principaux soutiens à la culture pendant le salazarisme, puis pendant les premières années de la démocratie, jusqu'aux années 1980. A cette époque, l'Etat portugais s'est mis à investir dans le cinéma, le théâtre, les arts contemporains.

Mais avec la crise actuelle et l'absence totale de vision culturelle du gouvernement [dirigé depuis 2011 par Pedro Passos Coelho (PPD/PSD), centre droit], les artistes se tournent à nouveau vers la Fondation Gulbenkian. Je n'ai pas le souvenir d'autant d'indigence politique depuis la dictature.

C'est une lente négligence. Par exemple, le Centre culturel de Belém (CCB), inauguré en 1992, a très bien fonctionné jusqu'en 2007. Mais aujourd'hui les salles de concert sont vides, le Musée d'art moderne Berardo, abrité par le CCB, est semi-privé. Il a beaucoup contribué à la valorisation de la collection de son propriétaire.

Comment le Portugal se situe-t-il aujourd'hui, culturellement ?

Le Portugal est un pays étrange, inégal, contradictoire. Nous avons une élite très instruite, très créative, des cinéastes, des architectes, des intellectuels d'une grande qualité. Mais la classe moyenne n'est pas au fait de la création. On lui a proposé un modèle de nouveau riche.

Nous avons vécu cinquante ans de salazarisme en étant à côté du monde. Nous n'avions accès à rien de contemporain, nous avons raté toutes les révolutions esthétiques. Puis l'Europe a apporté quantité d'argent, qui a servi à construire des bâtiments, des infrastructures, pas une nouvelle identité.

Comment définiriez-vous l'identité artistique portugaise ?

Par élimination. Ni espagnole, ni française, ni, ni... Je dirais que nous continuons à cultiver la mélancolie, la nostalgie, et que nous sommes imprégnés d'un certain expressionnisme du Sud. Bizarrement, la création portugaise a délaissé le baroque, elle est très incarnée, claire, nettoyée. Et bien sûr tournée vers l'Afrique et le Brésil, principalement pour les arts plastiques.

Et par rapport à l'Europe ?

Les Chantiers d'Europe, qui mettent cette année le Portugal à l'honneur, auraient pu être l'occasion d'un débat en profondeur, dont nous ne pouvons pas faire l'économie. La diffusion artistique est orientée vers l'Europe. Tous les créateurs se tournent vers elle, Paris étant une porte essentielle. Mais ils découvrent que ce n'est pas si simple, que cela ne fonctionne pas naturellement. D'où cette sensation d'être toujours à la périphérie. C'est un signe, auquel il convient de réfléchir.

La culture africaine est très présente à Lisbonne...

Bien sûr, et les temps changent. Il y avait avant la crise quarante mille Angolais vivant officiellement au Portugal ; aujourd'hui, près de cent mille Portugais sont partis vivre en Angola, à cause de l'effondrement économique ici et de la croissance là-bas. Cette inversion est fascinante.

Migrar é cultura

Publicado28 Mai 2013

Etiquetas Museo de Ameriaca madrid Migrações cultura

A proposta do Museo de America em Madrid é muito clara: "Pretendemos recoger y mostrar la diversidad y el enriquecimiento cultural que se producen a través de la migración." Fá-lo através de um projeto participativo que contempla as memórias mais antigas e as vivências atuais, sem descriminação de área ou suporte.

O projecto pode ser acompanhado através do site Migrar es Cultura, para além das exposições que o museu organiza e acolhe. Descubre América en tu ciudad é uma delas.

"En 1911, la española Antonia Barba Martínez viajó a Argentina pensando pasar allí una corta temporada de trabajo tras la cual volvería a su país natal, un deseo que jamás se cumplió. Como no sabía escribir, acabó perdiendo el contacto con sus familiares en Linza, cerca a la frontera con Francia. Cien años después, su nieto Juan Luis Sabbatini consiguió localizar a los parientes de Antonia y organizó un viaje en el que llevó consigo una imagen de su abuela a tamaño natural “para presentarla a su familia, fotografiarla y, de alguna manera, 'devolverla' a su tierra natal, a su pueblo enclavado en los Pirineos y a su casa que aún se conserva”. El retrato de la emigrante joven, fotografiada junto a dos tataranietas de su hermana mayor es una de las imágenes que componen la muestra fotográfica Descubre América en tu ciudad, que puede ser vista hasta el domingo 2 de junio  en Museo de América, de Madrid."

Há mais para ler aqui e o projecto para acompanhar aqui

"Youssou N'Dour à la culture : une nomination qui divise"

Publicado17 Abr 2012

Etiquetas cultura senegal youssou n'dour

Star planétaire, patron de presse et hommes d'affaires prospère, Youssou N'Dour est le ministre de la Culture et du Tourisme du Sénégal depuis le 4 avril dernier. Une nomination qui déclenche un débat passionné dans le pays, comme en attestent ces deux opinions contradictoires parues dans la presse dakaroise.

Que les choses soient claires ! Loin de moi toute idée de remise en cause de la capacité de Youssou N’Dour à gérer le ministère de la Culture et du Tourisme. L’homme a fait ses preuves dans le milieu culturel sénégalais. Sa nomination est légitime. Est-elle pour autant déontologique ? La fonction de ministre de la Culture est-elle compatible avec celle de dirigeant de structures qui prospèrent dans le milieu culturel ?

Continuar a ler no Courrier International.

"Brazil’s Unique Culture Group Stays Busy Sharing the Wealth"

Publicado28 Mar 2012

Etiquetas brasil cultura políticas culturais

SÃO PAULO, Brazil — All over the world cultural organizations are tightening their budgets and paring back productions. But Danilo Miranda faces a different challenge, one that makes him the envy of his peers. As the director of the leading arts financing entity in Brazil, his budget is growing by 10 percent or more annually, and he must figure out ways to spend that bounty, which amounts to $600 million a year.

Standing at the window of his office here one afternoon late last year, Mr. Miranda pointed to one of his group’s most ambitious initiatives. In the courtyard below, the avant-garde French troupe Théâtre du Soleil, based in Paris and led by Ariane Mnouchkine, was erecting a giant tent where it would begin a tour of Brazil.

Mr. Miranda’s organization, SESC, a Portuguese acronym for Social Service of Commerce, is also strengthening ties with American artists. It sponsors a jazz festival in conjunction with Nublu, the New York record label; has signed an “institutional partnership” with the Spanish-language TeatroStageFest company; and has presented work by David Byrne, the salsa drummer Bobby Sanabria and Robert Wilson. Mr. Wilson, a director whose works include the operas “Einstein on the Beach” and “the CIVIL warS,” is discussing a long-term collaboration with SESC, as is the Globalfest showcase of world music held in New York every January.

Continuar a ler no The New York Times.

"El locro filantrópico"

Publicado9 Fev 2012

Etiquetas cultura gastronomia identidade literatura peru

Platos de Ceviche. / SANTI BURGOS

El patriotismo culinario no es perverso y hasta me inspira simpatía, pero quienes sí me parecen malignos y peligrosos son los modernos adalides de la cocina de vanguardia

Sospecho que todos estaremos de acuerdo en que los conceptos de extraño y extranjero suponen unas mínimas nociones acerca de lo normal y lo autóctono, pues sólo desde el idílico orden propio -aborigen o nacional- es posible experimentar pánico, estupor, perplejidad o fascinación hacia lo extranjero. A los niños de la década de los sesenta, por ejemplo, nos enseñaron que lo extranjero siempre era mejor que lo peruano, ya se tratara de ropa, chocolates o películas. Y así, cuando la dictadura del general Velasco suprimió todas las importaciones y especialmente las de juguetes, los niños de mi generación intuimos que había países a pilas y países a cuerda.

En realidad, el temor y la desconfianza hacia lo propio y lo nacional sobrevivieron a pesar de mi formación universitaria, pues cuando mi esposa estaba preparada para recibir una inyección epidural en la médula espinal y así dar a luz sin dolor a nuestra hija mayor en un hospital de Lima, el ginecólogo sacó dos frascos y me preguntó a bocajarro: “Esta anestesia es peruana y esta otra la importamos de Estados Unidos. ¿Cuál le ponemos a su señora?”. En mi descargo debo decir que aunque todos los patriotismos y doctrinas identitarias se me antojan una suerte de opiáceo narcótico, algo me decía que sería más sencillo despertarse de una anestesia extranjera que del patriotismo farmacológico.

EL PAÍS me pide una reflexión acerca del barullo montado a colación (y colisión) de un texto publicado en el blog Vano oficio, donde el escritor Iván Thays opinaba legítimamente sobre cocina, literatura, nutrición e identidad nacional; macedonia de temas que indignó a miles de blogueros peruanos y dejó perplejos a cientos de internautas croatas (“¿por qué Macedonia?”). La verdad es que siempre había pensado que mezclar la gastronomía con la identidad nacional era como preparar un arroz con mango, hasta que descubrí que ese plato se llama Kao Neaw y es bandera de la repostería thai. Por lo tanto, no he vuelto a usar esa expresión para que los tailandeses no piensen que me río de su gastronómica identidad nacional, porque insondables son las recetas del Señor.

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