« Manière de voir » n° 121 — Février-mars 2012
Cinquante ans après une indépendance particulièrement traumatisante, la bourrasque de la révolution balaie à nouveau tous les clichés. Paradoxalement, l’Algérie, à l’avant-garde dans les années 1960, semble préservée de ces espérances. Illusion d’optique !
A la fin d’une lutte qui aura duré plus de sept ans, de 1954 à 1962, l’Algérie dévastée, meurtrie, affaiblie par le départ de centaines de milliers de pieds-noirs, accède à l’indépendance, fière de sa victoire et animée d’une flamme révolutionnaire. Elle veut bâtir un ordre socialiste nouveau, liquider le sous-développement, mettre en œuvre une réforme agraire, construire un enseignement de masse. Dans les années 1960 et 1970, Alger devient la capitale du tiers-monde et abrite les mouvements de libération qui luttent, souvent les armes à la main, de l’Afrique australe à la Palestine.
La récupération par l’Algérie de ses ressources pétrolières constitue un premier pas dans le combat pour un ordre international nouveau, dont le fer de lance est le mouvement des non-alignés qui cherche, après l’indépendance politique, à arracher l’indépendance économique. C’est le temps des mobilisations, mais aussi celui des illusions. Car, sur le terrain, les projets se heurtent à des difficultés inattendues et, surtout, à l’ordre politique instauré par le Front de libération nationale, qui étouffe la société et freine un développement économique équilibré.
Un printemps qui se fait attendre
Jean-Pierre Séréni
Vocation socialiste et autogestion ouvrière
Robert Gauthier
En 1971, la reconquête du pétrole
Sid-Ahmed Ghozali
Alger, capitale des révolutionnaires en exil
Claude Deffarge et Gordian Troeller
Shéhérazade, une femme à part
François Bouchardeau
Le cinéma, miroir de la société
Mouloud Mimoun
Enfin, le tiers-monde...
Mohammed Bedjaoui
A marche forcée, l’industrialisation
Marc Raffinot
Para ler o artigo completo no Le Monde Diplomatique, basta clicar aqui.