...dans le Maghreb contemporain...
Publicado30 Nov 2012
La question de l’autochtonie dans la mise en tourisme et la patrimonialisation acquiert une singulière résonance dans les sociétés coloniales et contemporaines du Maghreb. Dans le premier cas, il ne s’agit pas de sauvegarder, rénover, classer et faire visiter les hauts lieux d’une nation, en activant une mémoire historique partagée, comme ce fut le cas en France ou en Grande-Bretagne. La patrimonialisation à l’œuvre dès le milieu du XIXe siècle concerne des monuments et des artefacts appartenant à d’autres peuples, ceux que la nation colonisatrice a dominés. Ce sont bien les éléments du passé d’un « Autre » qui sont alors patrimonialisés et soumis au regard des touristes. Dans les sociétés du Maghreb contemporain, c’est au contraire son passé, celui du peuple dans ses différentes composantes culturelles qui est conservé et donné à voir.
Comment définir l’autochtonie et les autochtones ? Il ne s’agit évidemment pas de donner une réponse unique à cette interrogation mais de comprendre comment ces notions ont pu être mobilisées par les acteurs tout au long de cette vaste période qui va de l’ère coloniale à nos jours, de savoir quels sens leur ont été donnés, et de cerner les enjeux à l’œuvre. En tenant compte de la complexité des sociétés coloniales et contemporaines, on se doit de mettre en évidence non seulement les effets de domination et de résistance, de violence symbolique et de rejet, mais également ceux d’appropriation et d'acccommodement d’une culture et d’un passé.
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