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"En Ouganda, les rois, l’Etat, la terre"

Un conflit vieux comme l’indépendance.

Confronté au mécontentement populaire, le président ougandais Yoweri Museveni adopte la manière forte : répression policière, surveillance des médias, intimidation des opposants. En effet, l’augmentation du coût de la vie et les scandales de corruption fragilisent le régime, en place depuis vingt-cinq ans. La crise ravive aussi les tensions avec les monarchies traditionnelles, notamment le royaume du Buganda, qui revendique des droits sur les terres.

« Les terres qui nous appartenaient prennent de plus en plus de valeur. Nous aimerions les récupérer afin de pouvoir nous-mêmes les vendre ou les louer, mais le gouvernement ne veut rien savoir : il agit comme s’il était Dieu », dénonce M. Charles Peter Mayiga, porte-parole du Buganda, le plus important des royaumes traditionnels que compte l’Ouganda. Ils seraient six millions de Bagandas, disséminés entre les rives du lac Victoria, Kampala, la capitale, et le centre d’un pays de trente-deux millions d’habitants (voir la carte). Ces populations « ont l’impression que leurs territoires sont inexorablement accaparés par d’autres, explique l’historien Phares Mutibwa, ce qui suscite un profond ressentiment. La tension monte (...). Les expulseurs d’aujourd’hui pourraient bien être les expulsés de demain».

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