"Au-delà de l'effet-magiciens" - das 7 e 8 de Fevereiro em Paris
Published17 Jan 2015
"Au-delà de l'effet-magiciens - symposium performance" reúne, em Paris, criadores e pensadores, a partir da expresão do teórico de arte Joaquin Barriendos 'l'effet-magicien', que criou para pensar criticamente a grande exposição "mundial"Les Magiciens de la Terre, realizada em Paris em 1989 e com que instaurou a necessidade de reflectir uma nova geografia internacional, de descentarlização dos paradigmas europeu e americano, em que a arte tem um papel fundamental. Dia 7 e 8 de Fevereiro, Boaventura Sousa Santos (Portugal), Camille de Toledo (Alemanha), Cesar Cornejo (Perú), entre outros, estarão presentes no encontro, uma iniciativa da Fundação Gulbenkian em França & Laboratoires d’Aubervilliers.
Au delà de l’effet-Magiciens
6-8 février 2015
Fondation Gulbenkian & Laboratoires d’AubervilliersUne géographie globale de l’art s’est imposée depuis la fin des années 1980. Une scénographie diplomatique imagine durant trois jours, d’autres géographies possibles de l’art.
Comme on le sait, depuis la fin des années 1980, une nouvelle géographie internationale de l’art s’est imposée, un tournant global qui aura pu être décrit par le théoricien de l’art Joaquin Barriendos comme l’Effet-Magiciens[1]. Souvent narré comme un décentrement du canon – autrefois principalement européano-américain – ainsi que des politiques culturelles qui l’accompagnent, celui-ci semble plutôt réengager un nouveau langage géopolitique universel: « l’art mondial comme lingua franca postcoloniale offerte au monde, par l’Occident »[2]. Ce régime géoesthétique repose ainsi sur un profond paradoxe, perpétuant des asymétries et des hiérarchies au cœur de ce nouveau récit mondialisé : une fragmentation des récits, une ouverture aux études postcoloniales, aux savoirs situés et aux épistémologies du Sud d’un côté, contre un retour du méta-récit autant que du musée global (comme nouveau musée universel) et le déploiement de la world art history comme méthodologie, de l’autre.
L’art global a échoué, alors, quels autres régimes géoesthétiques inventer et déployer dans les années à venir ? Quels gestes instituants serait-il nécessaire de produire pour provoquer un tel virage ? Enfin, quels musées et institutions ré-imaginer?
Sous la forme d’une scénographie diplomatique, ce symposium s’ouvre par un espace de déposition puis engage des propositions qui seront négociées diplomatiquement où nous nous proposerons d’inventer collectivement, d’autres régimes géoesthétiques contemporains, tout en prenant acte de la puissance de la fiction et des expériences de pensée à produire des scripts, des scénarios qui agissent comme des opérateurs performatifs sur les possibles.
Avec Kader Attia (artiste), Joaquin Barriendos (théoricien de l’art), Romain Bertrand* (historien),Tania Bruguera* (artiste), Fernando Bryce (artiste), Gustavo Buntix (artiste),Pascale Casanova (théoricienne de la littérature), Eder Castillo (artiste), Emmanuelle Chérel(historienne de l’art), Cesar Cornejo (artiste), Jérôme David (théoricien de la littérature),Charles Esche (curateur, théoricien), Olivier Hadouchi (docteur en cinéma),Kiluanji Kia Henda* (artiste), Maria Hlavajova (directrice artistique BAK), Eduardo Jorge(philosophe), Mathieu Kleyebe Abonnenc (artiste), Kapwani Kiwanga (artiste), Pedro Lasch(artiste), Olivier Marboeuf (directeur artistique de Khiasma), Vincent Message(essayiste, romancier), Yves Mintoogue (doctorant en science politique), Jean-Claude Moineau* (théoricien de l’art), Julia Morandeira Arrizabalaga (commissaire d’exposition),Malick N’Diaye (historien de l’art), Vincent Normand (auteur, commissaire d’expositions),Olu Oguibe (artiste), Sophie Orlando (historienne de l’art), John Peffer (théoricien de l’art), Estefanía Peñafiel Loaiza (artiste), Jean-Marc Poinsot* (historien de l’art), Revue Afrikadaa (Pascale Obolo, Louisa Babari), David Ruffel (directeur artistique), Lionel Ruffel(théoricien de la littérature), Elena Sorokina (commissaire d’exposition), Ida Soulard (historienne de l’art), Boaventura de Sousa Santos (sociologue), Camille de Toledo(écrivain, artiste), Susana Torres (artiste), Françoise Vergès (politologue), Nicolas Vieillescazes (philosophe)