Next Future logo

"L'Afrique en quête de marché"

Published22 Nov 2014

Imagem: Ousmane Sow, fotografia de Jean Christophe 

«Les Magiciens de la Terre», exposição de 1989 no Centre Pompidou, o leilão de uma obra de Ousmane Sow, a venda «African Stories» no Piasa,  a feira londrina dedicada à arte africana 1:53, a Frieze: pontos referidos no artigo do jornal francês Le Figaro, em que se analisa o mercado da arte africana, e a relação do público francês com arte deste continente, a própria designação/etiqueta de "arte africana" e como os artistas se relacionam com ela.

L'étude Millon, qui dispersait 81 œuvres d'art contemporain africain, en avait fait son point d'orgue. L'ensemble, réalisé en 1990 et intituléZoulous, du nom de cette ethnie conquérante d'Afrique du Sud, était estimé entre 200.000 et 300.000 euros par le spécialiste de l'étude Millon, Eddie Hautchamp. Lors de la précédente grande vente qui lui avait été consacrée, Ousmane Sow n'avait même pas atteint ce prix. En 2009, seulement deux des dix pièces présentées chez Christie's avaient été vendues, dont Guerrier debout, à 121.000 euros. L'ancien kinésithérapeute de Dakar était alors connu depuis dix ans grâce à son exposition de guerriers pétris de terre africaine sur le pont des Arts, à Paris. Depuis, l'artiste est devenu le premier Africain de l'Académie des beaux-arts, en 2013. Et, depuis hier, le grand Sow est aussi un géant du marché de l'art contemporain africain. Une exception.

(...)

En France, depuis l'exposition «Les Magiciens de la Terre», en 1989 au Centre Pompidou, on n'a rien fait de mieux pour mettre en lumière la scène africaine. L'événement fut tel, que Beaubourg a remonté cette présentation des «cultures invisibles » l'été dernier. Afrique, Asie et Océanie étaient concernées. Mais d'où vient que l'on reste myopes sur l'Afrique ? «Certains photographes de renom revendent à des ateliers d'artiste leurs clichés bien cotés, au mépris de la logique du marché », déplore un professionnel, à Paris. «Au pays, dès qu'un artiste émerge, un atelier de copistes apparaît », maugrée un peintre africain.

Après vingt ans dans la diaspora en France, le Camerounais Barthélémy Toguo a, lui, décidé de créer un centre d'art à Bandjoun, où l'art classique africain est très implanté. Mais il refuse d'être cantonné à la scène africaine. Barthélémy Toguo était à Frieze avec la galerie Stevenson, à la Fiac avec la galerie Lelong, mais pas à 1:54. Millon n'a d'ailleurs pas voulu intégrer cet artiste trop international à son catalogue africain. «Certains artistes sont présents dans les collections de musées tels que le Centre Pompidou, la Tate Modern ou le MoMA à New York. Mais leur présence sur la scène artistique africaine n'est toujours pas clairement identifiée », observe André Magnin.